<p></p> <p>Spotlight on the dholes, the star species of summer<br /></p> <p></p>

Spotlight on the dholes, the star species of summer

Thursday, May 2, 2024

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Au total, c’est sept magnifiques chiens sauvages d’Asie qui ont élu domicile au Zoo de Granby, dans un tout nouvel habitat construit spécialement pour eux et qui répond à leurs besoins particuliers. Non seulement leur arrivée au Zoo marque le grand retour des canidés dans notre institution, mais en plus nous permet de mettre notre expertise et nos ressources au service de la protection et de la conservation d’une espèce menacée d’extinction en nature: on dénombre moins de 2 500 individus matures en Asie. Avant de la rencontrer en chair et en os, on vous présente le portrait de cette espèce bien particulière : le dhole n’aura plus aucun secret pour vous!

Petit, mais qui a du chien!

Ce qui surprend au premier regard, c’est sa taille. Plutôt modeste, elle se situe à mi-chemin entre le loup et le renard : on le qualifie de la taille d’un border colley. Selon la région d’où il provient, la coloration de sa robe peut varier : les individus hébergés au Zoo sont d’un beau brun rouille tirant sur le roux, avec le ventre et la gorge plus clairs, presque crème.

Le mammifère compense sa petite taille par la force du nombre : le dhole vit en meute pouvant aller jusqu’à 20 individus. 

Athlète accompli, il saute, court, nage et trotte infatigablement et peut sprinter à une vitesse de 55 km/h. Il maintient un immense territoire, soit jusqu’à 80 km2, où il s’assure de retrouver suffisamment de proies pour nourrir toute la bande. La technique de chasse est éprouvée et efficace : les canidés encerclent leur proie, la pourchassent et se positionnent en embuscade afin de l’épuiser et de la dérouter. 

Les dholes sont généralistes, se satisfaisant d’une grande variété de mammifères, des rongeurs jusqu’au grand cerf Sambar!

Organisation autour de la vie de meute

La meute s’articule autour d’un couple alpha, qui est le seul à se reproduire. Par contre, tout le groupe participe aux activités de la chasse, à l’éducation des petits et aux soins de la mère lorsqu’elle est consignée à la tanière. Si les conflits sont possibles, notamment entre les mâles subalternes, la cohésion demeure solide au sein du groupe, l’ensemble des individus devant coopérer pour la survie de la meute.

En anglais, l’un de ses surnoms est le « whistling dog », ou le chien siffleur, une référence au mode de communication très particulier du dhole pour coordonner la chasse : l’animal produit un son aigu, un sifflement, qui sert à maintenir le contact entre les membres de la meute.

S’il n’est pas difficile sur la nourriture, le dhole se satisfait d’une grande variété d’habitats également. Généralement, on le retrouve dans des milieux fermés et denses. À l’occasion, il peut occuper des milieux ouverts, comme les steppes alpines et les prés. Il doit pouvoir compter sur une abondance de proies et de l’eau à proximité : il s’abreuve régulièrement, en plus de se baigner volontairement pour se rafraichir.

Les menaces planent sur ses chances de survie

Selon l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (IUCN), le chien sauvage d’Asie est classé comme une espèce en danger d’extinction. Le canidé aurait perdu plus de 75 % de son aire de répartition ancestrale. 

C’est principalement la fragmentation de son habitat, détruit par l’exploitation forestière et l’étalement urbain, qui nuit à l’espèce : le dhole requiert de grands espaces et une abondance de proies pour survivre, des facteurs bien souvent incompatibles avec les activités humaines. Des meutes entières sont également retrouvées empoisonnées, victimes des éleveurs qui craignent pour leur bétail.

Devant ce constat, les programmes de reproduction en milieu zoologique et le maintien de populations saines et viables prennent toute leur importance, tout en travaillant parallèlement en nature pour la protection de l’espèce et de son milieu. 

Au cours des prochaines années, le Zoo de Granby souhaite mettre son expertise au service de l’espèce, tant sur son site que dans le milieu naturel, notamment en collaborant avec le Dhole Conservation Fund, un organisme de conservation qui travaille localement et internationalement à faire la promotion du rôle écologique de l’espèce et à favoriser la mise en place des solutions pérennes pour la survie de ces magnifiques animaux.

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